CILAOS, l’un des trois cirques réunionnais, n’est accessible que par une longue et difficile route (300 virages, 1 200 mètres d’altitude) et son hôpital ne dispose pas de service d’urgence. Pour les 6 200 habitants, la permanence de soins n’est pas assurée en dehors des horaires d’ouverture des cabinets médicaux libéraux (nuits et week-ends). Comme alternative à cette pénurie de prise en charge, la télémédecine a nécessité la mise en place de plusieurs équipements. Dans un local dédié aménagé au sein du service de médecine, une salle d’accueil et de tri a été aménagée, avec des kits techniques (kits appareils respiratoire, kits cur et circulation, kits appareil neurologique, kits parturiente, kits traumatologiques) ; des équipements médicaux destinés à la surveillance des patients (scope, pression artérielle, saturation artérielle en oxygène) et au diagnostic (ECG, automates de biologies) ont été fournis, ainsi qu’un chariot d’urgence et une valise de télémédecine ; les infirmières et les aides-soignants ont par ailleurs suivi des formations à la télémédecine et aux gestes élémentaires de médecine d’urgence (défibrillation et urgences vitales, urgences traumatologiques et circonstancielles).
Tiré sur les 13 premiers mois d’activité (du 21 novembre 2007 au 31 décembre 2008), le bilan fait état d’une prise en charge de 252 patients, soit 4,1 % de la population. Dans son rapport, le Dr Frédérik Staïkowsky, chef du SMUR du centre hospitalier sud Réunion, à Saint-Pierre, note qu’une grande partie des patients a ensuite été dirigée vers les urgences de son établissement (41,9 %), 36,1 % pouvant regagner leur domicile et 17,1 % étant admis en hospitalisation sur place. Pour le chef de service, « la télémédecine de Cilaos est incontestablement un des maillons de la chaîne des urgences et ces premières données ont confirmé son utilité et son efficience dans le réseau des urgences ».
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