L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) alerte sur la potentielle fermeture du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) de Meaux cet été. Et pour cause, le service a été fermé pendant 36 heures les 12 et 13 mai derniers pour pallier le sous-effectif des urgences du Grand hôpital de l'Est francilien (GHEF). Interrogée par l'hebdomadaire « La Marne », l'AMUF met en garde contre « une décision préjudiciable pour la population du nord Seine-et-Marne ».
Pour l'AMUF, le directeur du GHEF a profité du statut particulier des médecins du SMUR pour imposer à l'agence régionale de santé (ARS) leur basculement vers les urgences. En effet, les équipes du service mobile d'urgence sont gérées par l'ARS alors que les médecins sont rattachés à l'hôpital. L'ARS s'est défendue en affirmant que son rôle « n’est pas "d’autoriser" la fermeture mais de s’assurer qu’une organisation est mise en place pour permettre le maintien de l’activité. Concernant ce week-end, le SAMU de Melun a, par exemple, étendu sa couverture à cinq communes supplémentaires durant les 36 heures de fermeture. Ainsi, la qualité de service en Seine-et-Marne est restée strictement identique », relate l'hebdomadaire local.
Il n’empêche que cet événement reste inquiétant à l'approche de la période estivale et des besoins de remplaçants qui en découlent. Déjà l'année dernière, les urgences de Meaux faisaient partie des quelques-unes en tension dans la région Ile-de-France.
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