Région étendue, la Bretagne se caractérise par d’importantes disparités géographiques entre l’est, bien desservi, et l’ouest dont le tracé des côtes et les îles compliquent les déplacements et le découpage des secteurs. Le Dr Éric Bouvet, généraliste à Erquy dans les Côtes d’Armor, est président de l’association de PDS de son département. À ce titre, il a participé à l’élaboration du cahier des charges régional de la PDS. « Au démarrage, les discussions avec l’ARS ont été difficiles, se rappelle-t-il, car c’était une entité nouvelle. Mais ensuite, la confiance s’est installée et l’agence nous a écoutés ». La resectorisation a posé des problèmes, notamment dans le Finistère, où les médecins étaient rétifs à une réduction du nombre des secteurs. Ces plus grands secteurs (ils sont passés de 140 à 58) ont été l’occasion de réviser les horaires et la pratique de la PDS des 4 489 généralistes de la région. « Les gardes s’arrêtent désormais à minuit, précise le Dr Bouvet, et des médecins mobiles prennent ensuite le relais ». Bien rémunérés (150 euros pour une période de 4 heures, et 500 euros pour la tranche minuit-8 heures), ces médecins peuvent prendre un jour de repos au lendemain d’une garde. Quant aux MMG, beaucoup sont situées à proximité d’un service d’urgences et une infirmière libérale oriente les patients.
« Tout le système de permanence des soins repose sur la régulation », rappelle Éric Bouvet. Raison pour laquelle les tranches horaires sensibles ont été renforcées, comme celle du vendredi soir et de la nuit de samedi à dimanche. Les régulateurs sont payés au tarif normal (70 euros de l’heure). « Nous aurions bien aimé les rémunérer mieux, indique le Dr Bouvet, mais l’enveloppe régionale de PDS est fermée ». Son montant est de 7,5 millions d’euros pour la région, inchangé par rapport à 2011.
Éric Bouvet semble satisfait du travail accompli. « En Bretagne, il y avait une barrière entre les libéraux et les hospitaliers. Grâce au travail effectué sur la PDS, notamment sur la mutualisation, cette barrière est tombée, on se parle ».
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