Après Montpellier, Strasbourg, Lille ou Angers... Le CHU de Toulouse propose aux mamans qui le souhaitent d’accoucher « comme à la maison » dans une toute nouvelle salle de naissance physiologique avec baignoire et lianes de suspensions.
Unique établissement de niveau 3 de la région Midi-Pyrénées, la maternité du CHU de Toulouse, ouverte il y a dix ans était jusqu’à présent surtout connue pour son haut degré de médicalisation et la sécurité de ses accouchements, (89 % de taux de péridurale et 22 % de césariennes enregistrés sur les 4 524 accouchements de 2014). Désormais, les couples et les mamans en demande d’accouchement plus naturel, mais avec toute la sécurité d’un univers hospitalier, la choisiront peut-être pour sa salle de naissance physiologique flambant neuve. L’établissement vient en effet d’investir 1 million d’euros pour aménager cette salle ainsi que de nouvelles salles de pré-travail.
« Cette démarche est à replacer dans le projet global de notre établissement, nous disposons désormais de 8 salles d’accouchements et répondons aux demandes de la population ainsi qu’aux objectifs ministériels qui visent à favoriser les sorties précoces », décrit Estelle Oussar, la directrice déléguée du pôle mère – enfant du CHU.
Un partenariat avec les libéraux
Pour le Pr Olivier Parant, responsable du groupe d’activité obstétrique, « cette salle n’est pas un service isolé de la maternité, elle s’inscrira au contraire dans une trajectoire et concernera tout le parcours de la parturiente de l’anténatal jusqu’à la sortie précoce de l’hôpital au bout de deux jours au lieu de trois actuellement ».
Le CHU établit donc des partenariats avec les libéraux : généralistes, gynécologues sages-femmes, qui permettront à chacun un accès partagé aux données médicales de la future maman. « Nous estimons qu’au final 10 % des accouchements pourraient se faire sans péridurale », prévoit le Pr Parant. En effet les critères médicaux d’admission en salle nature sont stricts conformément aux recommandations de la haute autorité de santé.
Enfin, au-delà des aspects médicaux, la demande doit aussi correspondre à un projet de couple. La salle nature est organisée sous forme de divers ateliers proposés tout au long du travail : une baignoire qui permet à la parturiente de se détendre en début de travail, des lianes de suspensions pour étirer le dos et favoriser la descente du bébé, une large banquette qui permet une participation active du père ou du conjoint.
« La présence d’un accompagnant fait d’ailleurs partie du protocole de ces accouchements », décrit Christine Amiel sage-femme. Depuis fin février et l’ouverture de cette salle de naissance, cinq femmes ont demandé à accoucher ici, mais deux d’entre elles ont finalement préféré avoir recours à la péridurale.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne