Les urgentistes tunisiens, en grève de trois jours, dénoncent la « multiplication alarmante » des agressions dans les services d’urgence des hôpitaux publics, et ils réclament des mesures pour assurer leur sécurité.
« Entre mars 2011 et mai 2012, il y a eu 822 agressions verbales et physiques contre des médecins et infirmiers », a déclaré Mohamed Chokri Zayan, un responsable du syndicat des internes et résidents en médecine, qui a lancé une grève des soins non urgents de mardi à jeudi dans les hôpitaux tunisiens. « La grève est le seul recours pour faire parvenir notre voix aux autorités et à l’opinion publique », a-t-il déploré lors d’une conférence de presse à Tunis, rappelant que « 70 à 80 % des Tunisiens sont soignés à l’hôpital public ».
Agressions verbales quotidiennes
« Chaque jour nous faisons l’objet d’agressions verbales par des parents de patients. L’image du médecin est dégradée auprès de l’opinion publique, il faut instaurer une culture de dialogue », a déclaré de son côté le Dr Hind Chemkha. « Les hôpitaux sont très mal organisés, il faut des mesures urgentes pour assurer la sécurité », a estimé Mohamed Amine Bani, un médecin frappé en mai 2011 par les parents d’un patient qui l’accusaient de délaisser leur malade.
Le syndicat des internes réclame principalement la désignation d’un responsable sécuritaire dans chaque service des urgences. Les médecins de l’hôpital public avaient déjà fait grève fin mai pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et l’amélioration de la sécurité.
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