LE CONGRÈS du Syndicat des managers publics de santé (SMPS, ex-SNCH), qui s’est tenu à Strasbourg, a confirmé le malaise des directeurs d’hôpitaux. Ceux-ci sont d’autant plus amers qu’ils espéraient, avec la loi HPST, une amélioration de leurs conditions de travail et de leur autonomie. Répondant aux critiques du président du SMPS, Philippe Blua (le Quotidien du 23 juin), la responsable de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) Annie Podeur a plaidé pour le dialogue et l’écoute...tout en rappelant les évolutions indispensables des professions managériales à l’hôpital.
Selon une étude commandée par le SMPS, 86 % des managers hospitaliers publics ne se sentent « ni soutenus, ni valorisés » par leur ministère de tutelle. Au-delà des « problèmes traditionnels de cadres » - manque de temps, surcharge de travail, stress - ces managers dénoncent les « ordres contradictoires toujours plus nombreux ». Ce manque de reconnaissance et des décisions mal perçues sur le terrain viennent écorner un métier reconnu par l’immense majorité d’entre eux comme intéressant, varié et ouvert aux autres. Les responsables hospitaliers régionaux vivent aussi ce malaise. De façon anonyme, plusieurs directeurs d’hôpitaux alsaciens expliquent que les obligations en matière d’objectifs financiers leurs sont difficiles à vivre et à suivre. Pour beaucoup, la loi HPST - et la mise en place des ARS - s’est traduite par un alourdissement du poids des tutelles. Même si l’Alsace, petite région de deux départements, souffre moins du « gigantisme des ARS »...
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