La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) vient de publier son rapport sectoriel annuel des cliniques et hôpitaux privés à partir de données officielles datées de 2010.
En 2010, l’hospitalisation privée a assumé un tiers de l’activité hospitalière du territoire, 54 % des interventions chirurgicales et 67 % de la chirurgie ambulatoire. Avec 1 128 établissements et 114 000 lits et places, le privé représente 25 % de la totalité de l’offre de soins hospitaliers. Le rapport précise aussi que le chiffre d’affaires du secteur privé (hors honoraires médicaux) s’élève à 12,9 milliards d’euros.
Dangereuse dégradation
Toutefois, avec une rentabilité économique établie à 1,9 % du chiffre d’affaires, 2010 confirme une tendance à la baisse enclenchée depuis plusieurs années. La situation des cliniques privées s’est même dangereusement dégradée en 2010, avec 28 % d’établissements en déficit (contre 23 % en 2009), un chiffre qui atteint même 35 % pour les établissements spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO).
« Le niveau des pertes ainsi réalisées (123 millions d’euros) et le montant de leurs capitaux propres (58 millions d’euros) conduit à s’interroger sur la pérennité de près d’un tiers des cliniques françaises à plus d’un an », met en garde le rapport.
Quelque 5,8 millions de patients ont plébiscité le secteur privé en spécialités MCO. Les cliniques ont accueilli 2,2 millions de passages dans 132 services d’urgences et plus de onze millions de journées en soins de suite et de réadaptation (SSR). Près de 41 000 médecins exercent au sein de l’hospitalisation privée, privilégiant pour 90 % d’entre eux l’activité libérale. En tout, plus de 150 000 salariés, paramédicaux (dont 52 000 infirmiers) et administratifs ont fait le choix du privé.
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