LA FÉDÉRATION de l’hospitalisation privée (FHP) présentera le détail du rapport d’activité 2008 des cliniques privées dans le courant du mois de septembre.
Avec ce document basé sur des données publiques, et rédigé avec le concours du groupe Montaigne, les cliniques espèrent se défaire de certains clichés. Toutes, par exemple, ne sont pas spécialisées. Cent cliniques (sur un total de 606 en médecine, chirurgie, obstétrique) sont aussi polyvalentes qu’un centre hospitalier. « Les cliniques, ce n’est pas seulement la bobologie. C’est aussi les soins lourds », affirme Philippe Burnel, délégué général de la FHP. La concurrence que se livrent les CHU et les cliniques dans les grandes métropoles fait l’objet d’un chapitre particulier.
Autre donnée : 63 % des cliniques étaient certifiées sans réserve en 2008. Deux fois plus que les hôpitaux publics, souligne la FHP. Sous entendu : secteur privé ne rime pas avec moindre qualité.
Un chapitre particulier est réservé à la démographie médicale. Chiffres à l’appui, la FHP a peaufiné son discours, et a un message clé à délivrer : la pénurie médicale, les postes vacants, ce n’est pas seulement le problème de l’hôpital public. « On a perdu 6,5 % de gynécologues obstétriciens entre 2007 et 2008, expose Philippe Burnel. La baisse concerne aussi les psychiatres. Les médecins libéraux sont plus âgés que les hospitaliers, les départs vont s’accélérer. Il faut activer nos recherches pour trouver des praticiens. »
Le chapitre financier souligne la dégradation du résultat net des cliniques (- 29 % par rapport à 2007, soit un résultat net moyen à 2,3 % en 2008, et près d’une clinique sur trois déficitaire). Le rapport d’activité 2009, dont la publication est attendue pour le début de l’année prochaine, devrait montrer une légère embellie. « L’augmentation du chiffre d’affaires des cliniques est liée à la V11 [la nouvelle classification des tarifs hospitaliers], observe le délégué général de la FHP. La V11 a eu un effet ponctuel, d’où des résultats 2009 meilleurs que ceux de 2008. »
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