Le contrôle du pass sanitaire n'est pas abandonné au CHU de Martinique, mais ses modalités ont été « aménagées », a assuré mercredi la direction après la diffusion d'une note interne stipulant que les personnels non vaccinés entrant dans les services, « sont invités à faire un test de dépistage ».
« Tous les personnels hospitaliers pourront entrer dans leurs services quelle que soit leur situation au regard du passe sanitaire », selon une note interne signée de la direction du CHU de la Martinique et diffusée mardi. « Les agents en situation de non-conformité sont invités à réaliser un test de dépistage », précise le document.
#Coronavirus #Covid19 #OutreMer #Martinique #Santé #CHUM #PassSanitaire : Dans une note adressée au personnel du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique, le Directeur annonce que "tous les personnels pourront entrer dans leur service" avec ou sans pass sanitaire @CHUM972 pic.twitter.com/2eY2PSAMh0
— Gilles BELMO (@GillesBELMO) October 19, 2021
« Le contrôle systématique du passe sanitaire n'est en aucun cas abandonné », insiste à nouveau la direction du CHU dans un communiqué adressé aux médias. « Les modalités d'organisation de ce contrôle ont simplement été aménagées pour les professionnels du CHU. Les contrôles systématiques lors de l'accès au CHU sont bien effectués, mais ne doivent bien entendu en aucun cas générer des situations de blocage ou de rupture de l'offre de soins », indique le texte.
Bras de fer, gendarmes et huissiers
Cette nouvelle organisation fait suite à un bras de fer avec des syndicats de santé martiniquais opposés à cette obligation vaccinale. Des affrontements étaient survenus vendredi entre les forces de l'ordre et des manifestants à l'hôpital Pierre Zobda Quitman, l'un des 7 sites du CHU. Gendarmes et policiers avaient été mobilisés sur place pour garantir le contrôle du passe sanitaire à l'entrée de l'établissement de santé. « Nous avons assisté dans les constats d'huissier à des menaces, à des intimidations, à des injures, à des pressions de toute sorte qui empêchent la continuité du service public de santé et d'assurer la sécurité », avait alors déclaré à l'AFP l'avocate du CHU.
Olivier Villeronce, secrétaire général de la CDMT santé, et membre de l'intersyndicale mobilisée au CHUM, affiche son soulagement. « On ne peut pas être autrement que satisfait. On ne pouvait pas accepter qu'un pass sanitaire rompe la continuité des soins. On ne peut pas faire sans une personne, on est déjà en effectif réduit ». Les cinq organisations syndicales de l'établissement attendent des précisions sur l'application de cette nouvelle directive.
« La trouille au ventre »
« L'interdiction d'entrée dans l'établissement a généré énormément d'angoisse chez le personnel soignant », ajoute Olivier Villeronce. « Les agents sont arrivés lundi avec la trouille au ventre », insiste le représentant de la CDMT Santé. 600 employés ont fait valoir leur droit de retrait revendiquent les organisations syndicales.
La direction et l'intersyndicale ont convenu de la mise en place d'une médiation conventionnelle pour résoudre la situation au fond.
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