Ils avaient prévenu. Face à l’indifférence et au « dédain » de l’ARS des Pays de la Loire qui se refuse à rémunérer leurs astreintes de PDS, de nombreux médecins spécialistes exerçant en établissements privés ont décidé de se mettre en grève. L’URPS-médecins libéraux (Union régionale des professionnels de santé) de la région soutient et « accompagne le mouvement de contestation » qui débute aujourd’hui.
À partir de ce soir, et jusqu’à la fin du week-end, les spécialistes assurant leur garde en établissement privé transféreront donc vers le CHU toutes les urgences arrivant dans leur service, et nécessitant un avis de spécialiste.
Les esprits s’échauffent
Pour le Dr Patrick Gasser, gastro-entérologue à la Nouvelle Clinique de Nantes (NCN) et président de l’URPS, « le schéma cible de l’ARS prend effet au 1er octobre, et comme nous le craignions, il ne rémunère les gardes des spécialistes en établissement privé que pour la chirurgie digestive, la chirurgie orthopédique et l’anesthésie. Il n’y a rien notamment pour l’urologie et pour la chirurgie vasculaire ».
Le mouvement risque cependant d’être inégalement suivi, reconnaît Patrick Gasser. Les spécialistes de la clinique de l’Anjou, à Angers, semblent très remontés et comptent appliquer le mot d’ordre à la lettre. Mais dans les quatre autres établissements privés des Pays de la Loire accueillant les urgences (centre médico-chirurgical du Mans, la clinique St Charles à La Roche/Yon, la polyclinique du Maine à Laval, et la nouvelle clinique nantaise à Nantes), « le succès du mouvement est encore difficile à prédire », précise le praticien. « Pour l’instant, nous nous en tenons à ce mouvement de grève d’un week-end, prévient-il, mais les esprits s’échauffent. Nous n’en faisons pas seulement une question d’argent, mais aussi de reconnaissance ».
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