« LE CHU est sur de bien meilleurs rails que ceux sur lesquels je l’ai trouvé en arrivant en 2007 ».
Paul Castel, 60 ans, directeur général des Hospices Civils de Lyon, a quitté sa fonction au premier décembre dernier « sur sa demande ». Il a été nommé, ce même jour, Inspecteur général des affaires sociales. « Après 30 ans d’exercice de directeur d’hôpital », indique-t-il, « je pars avec un petit pincement au cœur », mais aussi « avec le sentiment du devoir accompli ». Entre son arrivée et 2008, le second CHU de France avait été soumis à quatre audits sur sa situation financière, les investissements en cours, les ressources humaines, et le patrimoine. Le diagnostic avait notamment fait apparaître « la situation financière la plus dégradée des CHU de France, avec un déficit potentiel de 130 millions d’euros en 2008, finalement limité à 94 millions », rappelle son ex-directeur. À cela, s’ajoutait un endettement colossal, estimé à 700 millions d’euros, et une masse salariale qui, comparée à d’autres grands CHU, plaçait les HCL « dans le haut de la fourchette ».
Réorganisation.
Afin d’inverser cette tendance, le CHU a dû mettre en œuvre une profonde réorganisation, réviser son programme d’investissement, supprimer des emplois et procéder à des cessions d’actifs patrimoniaux dans le cadre du Projet d’établissement « Cap 2013 ». Dans cette démarche, le CHU est désormais accompagné par les plus grands cabinets d’experts et de consulting ainsi que par un ancien conseiller technique pour la protection sociale de Nicolas Sarkozy, Julien Sanson, 33 ans, directeur général adjoint des HCL, dont l’arrivée, en mars 2009 avait suscité quelques étonnements en interne. « C’est un remarquable technicien, qui a apporté une plus value incontestable au CHU », affirme Paul Castel, qui tient à préciser que cette nomination n’était pour lui assortie « d’aucune ambiguïté ».
Avant son départ, Paul Castel a également réglé la question des primes statutaires comme l’avait demandé en juillet la Cour régionale des comptes qui avait pointé cette irrégularité. Il n’en reste pas moins du grain à moudre pour son successeur qui devra poursuivre la feuille de route « Cap 2013 », échéance à laquelle les HCL devront afficher des comptes équilibrés.
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