« NON, le médecin du XXIe siècle ne sera pas un chasseur de primes! » : neuf syndicats médicaux s’élèvent contre l’entrée du paiement à la performance au sein du système de soins. L’AMUF (urgentistes), SUD santé sociaux, le SMARNU (anesthésistes réanimateurs non universitaires), le SMG (généralistes), le SNPP (psychiatres privés), le SPHP, le SPEP (psychiatres publics) le SPH (psychiatres publics), l’USP (psychiatres), dénoncent « la vogue managériale » qui conduit à la mise en place de primes à la performance, aussi bien en médecine libérale qu’à l’hôpital.
Ces neuf organisations syndicales voient d’un œil inquiet se multiplier les indicateurs de qualité, et fustigent une « politique du chiffre » source à leurs yeux d’inégalités. « La prime à la performance est clairement contraire à la déontologie », écrivent les syndicats médicaux, qui rappellent l’article 97 du code de déontologie médicale : « Un médecin salarié ne peut, en aucun cas, accepter une rémunération fondée sur des normes de productivité ». L’article 5 du code de déontologie pose un autre grand principe : « Le médecin ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit ». Aux yeux des syndicats signataires de la déclaration commune, la prime à la performance, en ouvrant la voie à la contractualisation individuelle, peut ni plus ni moins déboucher sur « la fin du système solidaire d’assurance-maladie ».
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