En baisse constante depuis une quarantaine d'années, le nombre de lits d'obstétrique vient de passer sous la barre symbolique des 15 000, selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le service des statistiques du ministère de la santé, qui a publié ce lundi une mise à jour de sa liste des maternités de France, publiques et privées. Les jeux de données, qui remontent jusqu'à 2008, sont consultables en open data sur le site de la Drees.
Ainsi, au 31 décembre 2020, on comptait 14 803 lits d'obstétrique en France, répartis dans 478 maternités, contre 15 057 dans 481 maternités en 2019. Ces 254 lits supprimés ne sont qu'en partie ceux des trois maternités fermées l'an dernier, à l'hôpital public de Dinan (Côtes-d'Armor) et dans des cliniques privées d'Albi (Tarn) et Narbonne (Aude), qui totalisaient 43 lits fin 2019.
Long processus
Cependant, la réduction des capacités en obstétrique n'est pas un phénomène nouveau. En 2000, on dénombrait plus de 20 000 lits dans 721 maternités.Une réduction qui s'inscrit dans un long processus de restructuration et de concentration des maternités. En 2019, la Drees expliquait que leur nombre était passé en France métropolitaine de 1 369 en 1975 à 814 en 1996, hors service de santé des armées (SSA). L’organisme précisait que le nombre de lits avait quasiment été divisé par deux en trente ans, alors que la natalité est restée dynamique sur la même période.
Depuis les années 1970, le « taux d'utilisation des lits » est aussi passé de 22 à 49 accouchements par an et la durée moyenne de séjour a diminué de 8 à 4,6 jours, précisait la Drees dans son dernier « panorama des établissements de santé ».
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