DE NOTRE CORRESPONDANTE
LA RÉGION Midi-Pyrénées fait partie des territoires qui cultivent une forte tradition en matière d’hospitalisation à domicile. Le premier service d’HAD installé en Aveyron fonctionne depuis 1979 ! Le plus récent dans le Gers a démarré son activité le 4 juin dans le cadre d’un partenariat entre la Croix-Rouge Française et le centre hospitalier d’Auch en Gascogne. Avec 16 structures d’HAD autorisées, le territoire de Midi-Pyrénées est désormais bien maillé et l’activité qui a plus que doublé en cinq ans, enregistre 137 896 journées d’HAD. C’est sans doute l’une des raisons qui a décidé la FNEHAD à y tenir son AG annuelle après la Lorraine et avant l’Aquitaine, l’an prochain.
Au niveau national, le secteur connaît aussi une forte progression, même si les ambitions de prise en charge de 15 000 personnes par jour en HAD, affichées en 2006, seront plutôt atteintes en 2015. « Il y a six ans, 25 départements ne disposaient pas encore d’autorisation d’HAD. Aujourd’hui tous sont pourvus et l’activité représente 4 millions de journées d’hospitalisation soit 110 000 patients pris en charge en 2011 », souligne le Dr Élisabeth Hubert, présidente de la FNEHAD. La fédération rassemble aujourd’hui 240 établissements d’HAD (sur 300 environ) ce qui représente 90 % de l’activité en France.
200 euros, coût moyen d’une journée en HAD.
Pour les cinq ans à venir, la présidente évoque « une nouvelle page à écrire ».« Nous sommes pris en tenaille entre un secteur en fort développement, la désertification médicale, la prise en charge des populations rurales et des difficultés liées à des patients de plus et plus lourds », relève-t-elle. Autant de défis à relever.
Aujourd’hui, 30 à 50 % des prises en charge en HAD concernent les soins palliatifs. « Les réseaux sont amenés à soigner des malades chroniques ou atteints de pathologies graves nécessitant des prises en charge médicales de plus en plus lourdes, or les tarifs n’ont pas varié depuis plus de six ans. Des réajustements sont devenus indispensables », explique-t-elle.
Le coût moyen d’une journée en HAD s’élève à 200 euros, contre 700 à 750 euros en établissement.
Le secteur qui se caractérise par son expertise de la coordination et de la pluridisciplinarité doit développer ses liens avec les médecins libéraux. Comme le révèle une enquête réalisée en Midi-Pyrénées, la collaboration ne va pas toujours de soi. Dans le Sud-ouest, une majorité de médecins ignorent qu’une structure de HAD existe dans leur secteur.
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