C'est déjà le début des grandes manoeuvres pour imaginer la prochaine réforme hospitalière. Interrogé sur la situation de l'hôpital public, le président LR du Sénat Gérard Larcher a estimé mardi 19 mai sur Franceinfo que le secteur ne s'était « jamais remis des 35 heures ».
« La réorganisation du système de santé est essentielle et ce n'est pas qu'une affaire d'argent, c'est une affaire de débureaucratisation. La réalité, c'est que nous ne nous sommes jamais remis des 35 heures », a tranché l'ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), en écho aux annonces du ministre de la Santé Olivier Véran au « Journal du Dimanche » sur la constitution d'un « Ségur de la santé ».
« Quand les 35 heures ont été mises en place, nous n'avons pas recruté suffisamment de personnels, nous avons joué sur une réduction de moyens financiers et surtout nous n'avons pas réorganisé notre système de santé », a-t-il aussi précisé, rappelant son « attachement » à l'hôpital public.
Les infirmières les plus mal payées...
Pour Gérard Larcher, l'une des réponses à apporter à l'hôpital en souffrance est « bien sûr » de « revaloriser un certain nombre de salaires ». « Avoir les infirmières et les aides-soignantes parmi les plus mal payées d'Europe, c'est insupportable », a-t-il lancé.
Mais l'élu LR s'est également montré favorable à un assouplissement des 35 heures remis sur le tapis par Olivier Véran si le dialogue social est maintenu dans les établissements. « Il faut faire avec le terrain, c'est ça, la vraie réalité », a-t-il conclu.
? Pour Gérard Larcher, "nous ne nous sommes jamais remis de la mise en place des 35 heures" dans l'organisation de l'hôpital pic.twitter.com/vGb30FnnRc
— franceinfo (@franceinfo) May 19, 2020
L'annonce par Olivier Véran d'un nouveau plan hospitalier, dont la première brique sera posée dès lundi 25 mai — avec une première réunion multilatérale des partenaires sociaux prévue au ministère — est déjà perçue par certains comme un tournant libéral dans la politique sanitaire du gouvernement.
Depuis plusieurs semaines, la question d'une refonte de la fonction publique hospitalière fait débat, au point de voir des praticiens hospitaliers s'écharper dans la presse par tribunes interposées.
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