LA FRANCE comptait 2 000 cliniques à la fin des années 1980 ; elles sont 900 de moins en 2011. Moins nombreuses, mais plus grosses, la moitié des cliniques appartiennent aujourd’hui à un groupe. L’actionnariat médical est en net recul, tandis que se poursuit la concentration financière du secteur. Les cliniques se modernisent, se restructurent. Elles croquent des parts de marché, aiguillonnent l’hôpital. La place prise en France par le secteur hospitalier privé – le premier d’Europe par la taille – constitue l’une des étapes les plus marquantes de ces dernières décennies. Les cliniques ont grandi dans l’ombre de l’hôpital, freinées par la loi planificatrice de 1970 puis par l’objectif quantifié national (OQN) crée en 1991, ayant instauré une régulation prix volume. Les cliniques se sont néanmoins imposées, elles ont réussi leur pari. Aujourd’hui, elles peuvent remplir les mêmes missions de service public que l’hôpital (une conséquence de la loi HPST). Demain, elles formeront des internes. Le délégué général de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), Philippe Burnel, mesure le chemin parcouru. « Nous sommes progressivement passés de deux systèmes hospitaliers parallèles, le public et le privé, à un seul et même système avec la même autorité de régulation (l’ARH puis l’ARS) et le même mode de financement, la T2A ». Aujourd’hui, pour un même séjour, un hôpital empoche plus qu’une clinique. Les tarifs des deux secteurs convergeront-ils un jour, comme le prévoit la loi ? C’est le nouveau combat de la FHP, qui vise aussi l’enseignement et la recherche.
L’essor spectaculaire des cliniques privées
Publié le 16/03/2011
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D. CH.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8924
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