On doit à l’agence régionale de santé (ARS) francilienne et au Groupement de coopération sanitaire des systèmes d’information de santé d’Ile-de-France (GCS D-SISIF) la création en 2008 du programme Région sans film (RSF). Cette plateforme numérique de services mutualisés (partage et stockage de comptes rendus et d’images médicales) s’adresse aux professionnels (hospitaliers et libéraux à terme) qui, grâce à un matériel informatique adéquat, pourront consulter les images et examens d’un service à l’autre et, à terme, d’un établissement adhérent à un autre. Côté pratique, ce système (basé sur l’informatique en nuage ou « cloud computing » qui consiste à déporter des stockages sur des serveurs distants), est censé réduire les coûts de gestion des images archivées, faciliter l’accès aux clichés, et même réduire les examens redondants.
Le Centre hospitalier (CH) Simone Veil d’Eaubonne-Montmorency (Val d’Oise) et l’Institut de cancérologie Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) sont les deux établissements pilotes qui gèrent aujourd’hui la totalité de leur production d’imagerie avec le programme RSF. « Pour les patients et les médecins, cet outil améliore la traçabilité des dossiers, dont la perte matérielle est souvent imputée au service d’imagerie », explique le Dr Sylvie Blangy, chef du service radiologie à Simone Veil. « À Gustave Roussy, nous avons pu régler le problème de stockage de nos 800000 dossiers d’archives », ajoute Claude Ruelle, responsable du projet dans cet établissement. « Et surtout, le numérique nous fait gagner un temps fou pour récupérer les antériorités des patients, très importantes en cancérologie » conclut le Dr Martine Vignot, chef du service radiologie du Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre, l’un des huit prochains établissements à adhérer au programme RSF.
« Malgré la réticence des banques, de l’administration et de certains professionnels de la santé, une vingtaine d’établissements seront partenaires de cette révolution technologique en 2013 », se félicite Claude Evin, directeur général de l’ARS. Prochaine étape : l’ouverture du service aux cabinets de radiologie libéraux et aux médecins traitants.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne