Les grandes ambitions du nouveau centre de cardiologie interventionnelle de Toulouse

Publié le 06/07/2012
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Crédit photo : Crédut : DR

À Toulouse, le CHU et la clinique Pasteur s’unissent pour créer un centre de recherche clinique en cardiologie (CR2C) dont l’ambition est de devenir une référence européenne en cardiologie interventionnelle. Avec 5 000 angioplasties coronaires et 300 poses de valves aortiques percutanées par an, les services de cardiologie du CHU toulousain et de la clinique Pasteur occupent déjà la première place française dans ce domaine. Une performance, certes, mais encore insuffisante pour gagner sa place dans le club fermé des centres de référence européens…

Avec la création du CR2C, les équipes menées par les cardiologues Didier Carrié et Jean Fajadet, comptent bien y parvenir. « En nous unissant, nous serons dans le top five européen en volume. C’est une première étape, mais l’objectif est bien de devenir un centre promoteur d’études et non un simple centre investigateur », indique le Dr Jean Fajadet, cardiologue à la clinique Pasteur.

Un fond de dotation est en place

Cette création est l’aboutissement d’un projet auquel les médecins réfléchissaient depuis quatre ans. « Dès l’automne nous répondrons à des appels d’offres ministériels pour faire évoluer le CR2C en CRC et nous travaillerons avec l’université Paul Sabatier de Toulouse pour bénéficier d’un label universitaire » explique le Pr Didier Carrié, le chef du service cardiologie au CHU. Pour conserver une marge de manœuvre, un comité scientifique interne décidera si les projets industriels entrent ou non dans le cadre du CR2C.

Par ailleurs, le centre de recherche ne concernera dans un premier temps que la cardiologie interventionnelle. Il devrait ensuite s’étendre à l’arithmologie et à l’insuffisance cardiaque. « L’objectif est d’agréger les autres forces de la cardiologie toulousaine pour devenir un complexe scientifique en cardiologie », détaille le Pr Carrié.

Un fonds de dotation -donnant lieu à défiscalisation des dons- a d’ores et déjà été ouvert par la direction générale du CHU pour intéresser les industriels à ce projet. D’ailleurs, les cardiologues du CR2C participent déjà à un programme de recherche sur un stent bio résorbable pour le compte d’un groupe français. « Nous avons l’intention, avec ce premier programme, de montrer que nous avons les compétences et les moyens de répondre très rapidement à la demande mais notre objectif est bien de mener nos propres études d’ici six mois à un an », conclut Didier Carrié.

 BÉATRICE GIRARD

Source : lequotidiendumedecin.fr