La Fédération hospitalière de France (FHF) s’alarme ce vendredi dans un communiqué de l’état de la trésorerie des hôpitaux publics. L’institution indique avoir lancé une enquête sur ce sujet – ainsi que sur les problèmes de financement des investissements rencontrés par les établissements.
De premiers retours permettent à la FHF d’estimer que « le besoin non couvert de financement de court terme (trésorerie) s’élève à 1,3 milliard d’euros » tandis que « 2 milliards d’euros » manqueraient pour financer les investissements hospitaliers.
Comment en est-on arrivé là ? Sous le double coup de la nouvelle réglementation bancaire (Bâle 3, qui entraîne une raréfaction des prêts) et du retrait du marché de la banque Dexia, très gros « prêteur » des hôpitaux, explique la FHF.
Le résultat, en tout cas, est pour la FHF que les hôpitaux sont à bout de souffle et qu’il faut trouver des solutions d’urgence. Si rien n’est fait, certains établissements risquent de « ne plus honorer leurs charges, alors même que leur situation financière est saine », met en garde la Fédération qui propose des parades d’action immédiate.
Parmi ces solutions – soumises ces derniers jours au gouvernement et aux parlementaires – : la modification de l’arrêté de 2008 sur le versement de l’assurance-maladie aux établissements de santé, afin d’avancer de plusieurs jours les paiements aux établissements ; l’accès à des prêts de court terme auprès de la Caisse des dépôts et consignations ; l’incitation de la Banque postale à servir les établissements de santé ; le dégel des crédits MIGAC mis en réserve...
À plus long terme, la FHF suggère également une nouvelle fois que les hôpitaux puissent mutualiser leurs ressources financières via la création d’un « Livret H » ou qu’ils soient autorisés à émettre des billets de trésorerie.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne