LA FÉDÉRATION de l’hospitalisation privée (FHP) a présenté ses vœux aux professionnels du secteur, en présence de Nora Berra, du directeur de cabinet de Xavier Bertrand, de la patronne de la Direction générale de l’offre de soins, Annie Podeur, des responsables de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux et Gérard Vincent, de Philippe Burnel, l’ancien délégué général de la FHP, et de son successeur, Dominique Coudreau, nommé pour un intérim de quelques mois.
Jean-Loup Durousset, le président de la FHP, a identifié trois sujets sur lesquels les cliniques sont allées d’espoir en désillusion au cours du quinquennat qui s’achève : la convergence tarifaire, les missions de service public, et le secteur optionnel. « Il faut aller plus loin sur le principe de la convergence, a-t-il déclaré. (...) Nous restons optimiste sur le secteur optionnel, en espérant qu’un jour quelque chose se passera à ce niveau-là aussi ».
La campagne tarifaire 2012 s’annonce extrêmement tendue. Les cliniques, qui réclament une hausse, même minime, des tarifs finançant leurs séjours, redoutent que le vent ne tourne pas à leur avantage. Lamine Gharbi, le président du syndicat de cliniques MCO (médecine, chirurgie, obstétrique), a demandé un transfert de fonds de l’enveloppe MIGAC (missions de service public et aides à la contractualisation) vers les tarifs hospitaliers. Sans grand espoir, mais sur le mode de l’humour : « Vous prenez 100 millions d’euros sur les 8 milliards de l’enveloppe MIGAC, cela nous fait 1,2 % d’augmentation tarifaire. On est ravi, ils [les hôpitaux publics] ne le verront pas passer, donc c’est parfait ! », a ironisé Lamine Gharbi.
La secrétaire d’État à la santé, Nora Berra, a répondu que les arbitrages ministériels sur la campagne tarifaire ne sont pas rendus, mais elle n’a laissé que peu d’espoir aux cliniques, en rappelant la forte pression qui pèse sur l’ONDAM (l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie). « Avant d’augmenter les tarifs, il convient de les préserver », a-t-elle déclaré. Dans le secteur des soins de suite et de réadaptation, le report de la tarification à l’activité de 2012 à 2013 « n’est pas synonyme d’une remise en question de cette réforme », a ajouté Nora Berra. « Nous avions besoin de temps pour tester et fiabiliser le modèle », a précisé la secrétaire d’État. Les cliniques ne seront pas écartées de la permanence des soins en établissement de santé, en pleine refonte sous l’égide des Agences régionales de santé, a par ailleurs indiqué Nora Berra, sans donner plus de détail.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne