Par le biais des achats au comptant, « 2,3 milliards d’euros de capitaux sont investis de manière non optimale (dans des) équipements médicaux à obsolescence rapide au sein du système de santé français », affirme la dernière étude de la division Financial Services de Siemens (SFS). Si c’est un peu moins que l’an dernier (2,6 milliards d’euros gelés), c’est encore trop de fonds indisponibles pour d’autres investissements, affirme Siemens. Les équipements d’imagerie médicale sont les premiers concernés, avec 900 millions de capitaux gelés dans leur acquisition, devant le mobilier médical et d’autres dispositifs consacrés à l’endoscopie, l’anesthésie, la dialyse, la chirurgie...
La France n’est pas la seule à ainsi cumuler les capitaux gelés. Si leur montant s’élève à 37 euros par Français, le Royaume-Uni et l’Espagne connaissent les mêmes dépenses, qui restent néanmoins moindres qu’en Allemagne (63 euros par habitant), et surtout qu’aux États-Unis (100 euros par habitant).
Pour Siemens, non sans arrière-pensée, ces chiffres sont autant d’arguments en faveur du recours aux techniques alternatives de financement d’actifs, comme la location ou le crédit-bail, pour acquérir les équipements de dernière génération. « Compte tenu des pressions budgétaires, il apparaît avantageux de s’appuyer sur des techniques de financement qui permettent de rendre ces technologies abordables au moyen de paiements mensuels tout en évitant de mobiliser de précieux capitaux », avance Thierry Fautré, président de SFS en France. Siemens espère notamment bénéficier du Plan Cancer pour étendre la pénétration du financement locatif.
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