INVITÉE du « Café Nile » à Paris, un rendez-vous régulier avec des décideurs du monde de la santé, Emmanuelle Wargon, secrétaire générale des ministères chargés des affaires sociales, a dressé un bilan des ARS, près de deux ans après leur mise en place. Réforme phare de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), la création de ces agences commence à se traduire par des « réalisations concrètes », affirme Emmanuelle Wargon.
Le pilotage général des différentes ARS (stratégie et coordination) s’est mis en place sans heurts. « Certains jugeaient qu’il fallait une Agence nationale de santé, rappelle-t-elle, mais ce n’est pas le cas, la loi a fait le choix d’un travail en coordination ». C’est dans cet esprit, précise Emmanuelle Wargon, qu’un comité national de pilotage se réunit deux fois par mois. Ce comité national comprend notamment Jean-Yves Grall, patron de la Direction Générale de la Santé (DGS), Annie Podeur, responsable de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), et Frédéric van Roekeghem, directeur général de l’assurance-maladie.
Côté ressources, Emmanuelle Wargon veut croire que la création du nouveau fonds d’intervention régional (FIR, permettant de mutualiser les fonds afin de financer des actions prioritaires dans les domaines de la performance, la qualité, la coordination des soins ou encore la PDS) augmentera bientôt les marges de manœuvre des ARS, et leur donnera davantage de souplesse de gestion. Les textes d’application de ce FIR sont en cours de finalisation, indique-t-elle.
Sans attendre, la secrétaire générale des ministères chargés des Affaires sociales explique que les ARS ont amorcé des réalisations concrètes. Elles ont accompagné la création d’environ 210 maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Ces MSP se développent en profitant des possibilités offertes par les nouveaux modes de rémunération (NMR). Évoquant enfin la réorganisation de la permanence des soins (les ARS achèvent, parfois dans la douleur, la redéfinition des secteurs de garde), Emmanuelle Wargon a affiché sa volonté de calmer le jeu. Pour la période de nuit profonde, précise-t-elle, « cela ne vaut pas forcément la peine de mobiliser des effecteurs et des régulateurs libéraux dans certains secteurs dans lesquels l’activité de PDS n’impose que trois ou quatre sorties par nuit. Il faut dans ces cas-là mutualiser avec l’hôpital ».
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