Alors que s’ouvre le nouveau plateau gériatrique, un autre service du même centre hospitalier entame son treizième jour de grève : le service de soins palliatifs a lancé son mouvement pour protester contre le manque d’effectifs. « Normalement, on doit être 10 soignants à temps plein pour faire tourner un service de 12 lits. À Roubaix, nous ne sommes que 7, déplore Rosa De Araujo, infirmière en grève. Les personnels en congés ou en arrêt maladie ne sont pas remplacés... Il n’est plus possible dans ces conditions de faire des soins de qualité. »
Faute de temps, les soignants sont obligés de se limiter aux soins, renonçant à l’écoute et à la présence au chevet des malades. « Lorsqu’un patient nous retient la main pour parler un peu avec nous, ou qu’une famille attend un peu de réconfort de la part des soignants, nous ne pouvons plus leur consacrer de temps, constate un autre infirmier. L’accompagnement psychologique a totalement disparu au profit du soin exclusif. Notre travail n’a plus rien à voir avec notre mission initiale. Dans ces conditions, on ferait mieux de fermer le service. »
En souffrance dans leur exercice quotidien, ces soignants réclament des moyens supplémentaires. Après douze jours de grève, ils n’avaient toujours pas été entendus.
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