L’INTRODUCTION de la tarification à l’activité (T2A) a indéniablement encouragé les établissements à augmenter leur productivité. En 2009, le nombre de séjours en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie était de 16,3 millions ; soit 5,8 % de plus qu’en 2005 selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS). Cette évolution est due à l’augmentation du nombre de séjours (de 2,2 %) et à l’accent mis sur des hospitalisations mieux remboursées (3,6 %).
Mais public et privé ne sont pas logés à la même enseigne. L’activité du public a augmenté fortement (8,6 %), contrairement au privé qui a vu ses séjours chuter. Il en résulte une augmentation de la part de marché du secteur public qui s’élève à 60,2 % au détriment des cliniques privées dont la part baisse à 31,3 %, le privé à but non lucratif se stabilisant à 8,4 %.
La clef du succès du public réside dans l’augmentation de séjours mieux valorisés et plus complexes, en particulier en chirurgie et en obstétrique. Cette dernière activité a notamment profité de la baisse du nombre de séjours en privé, liée à la fermeture des maternités de proximité.
En chirurgie, c’est l’envolée des séjours en public (12,6 %), surtout en hospitalisation partielle (+ 46,8 %), qui s’explique en grande partie par un ralentissement de l’activité des cliniques. Si le privé concentre toujours la majorité des hospitalisations chirurgicales, la tendance à la baisse concerne de nombreuses disciplines : chirurgie digestive, vasculaire périphérique, ORL, stomatologique et gynécologique. C’est même une marche en arrière pour des pathologies très courantes (appendicectomies, amygdalectomies, végétations…), sous l’influence des recommandations professionnelles mais également de restructurations hospitalières (pour l’IVG). Dans une moindre mesure, la hausse des hospitalisations en public tient à la réorientation des hôpitaux vers les cataractes, les césariennes et les interventions plastiques.
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