L’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a retenu 31 sites pour assurer la permanence des soins chirurgicale dans trois disciplines (orthopédie, viscéral, digestif) à compter du 1er janvier 2012 (1). Les 45 établissements concernés sont majoritairement publics, à quelques exceptions près - notamment Saint-Joseph (privé non lucratif) dans Paris intra muros, et l’hôpital Ouest parisien (privé commercial) à Trappes, dans les Yvelines. Certains établissements privés interviendront « en lien » avec un centre hospitalier, précise l’ARS.
Cette nouvelle organisation s’appliquera en nuit profonde, à partir de 22 h 30. Les établissements désignés s’engagent à ne refuser aucune urgence et à garantir l’accessibilité financière aux soins. La Fédération hospitalière d’Ile-de-France se réjouit « de voir qu’en moyenne trois sites par département assureront la permanence des soins de 22 h 30 à 8 h 30 et que toutes les propositions qu’elle a soutenues ont été retenues par l’ARS, à l’exception notable du Sud Yvelines », où l’ARS a préféré la clinique de Trappes aux hôpitaux publics de Rambouillet et de Versailles.
Le secteur libéral est en colère, en revanche. Il demande à l’ARS de revoir son arbitrage. « Notre région francilienne compte parmi les plus gros établissements privés français recevant pour certains plus de 50 000 passages en urgence. Comment comprendre leur exclusion de principe ? », s’interrogent la Fédération de l’hospitalisation privée d’Ile-de-France, les présidents de CME privées de la région, et l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) francilienne. « Les cliniques et hôpitaux privés, leurs médecins et chirurgiens se sont depuis longtemps mobilisés pour être au rendez-vous des urgences, notamment chirurgicales. Ils assurent un quart des urgences de la région et sont parfois le seul recours pour certaines spécialités », ajoutent les acteurs du privé. Selon eux, « le symbole serait lourd de conséquence pour l’avenir si le déséquilibre restait flagrant, et ce en parfaite contradiction avec l’esprit de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) ». « L’avenir de tout projet de coopération dans le futur pourrait ainsi être remis en cause, tout comme le libre choix des patients », concluent-ils.
(1) Liste en ligne sur www.ars.iledefrance.sante.fr
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