Le Dr Thierry Godeau a été réélu pour quatre ans à la tête de la conférence des présidents de Commission médicale d’établissements (CME) de centre hospitaliers (CH). Le patron de la CME du GH Littoral-Atlantique en a profité pour présenter les propositions de ces « Parlements médicaux » aux candidats à la présidentielle afin de « réduire la fracture sanitaire ». Pour redonner de l’attractivité à l’hôpital, le praticien rochelais juge qu'il faut aller beaucoup plus loin que le Ségur de 2020, « rattrapage partiel de ce qui n’a pas été fait durant dix ans » ; c'est pourquoi il appelle de ses vœux un investissement « massif et durable ». Joint par « Le Quotidien », il considère que l’on se focalise trop sur la « réduction du capacitaire », si bien que « l’on cherche des lits sans arrêt ». La conférence des présidents de CME de CH souhaite ensuite valoriser la charge de travail des praticiens hospitaliers (« polluée par des tâches non médicales ») mais aussi reconnaître leur pénibilité qui n’est « pas évaluée ». L’endocrinologue juge aussi urgent de « revaloriser significativement » l'acte intellectuel médical.
Dans chaque territoire de santé, il convient de « réformer le système trop cloisonné, tant au niveau gouvernance ARS/Cnam qu’au niveau financement », poursuit le Dr Godeau, qui assume une mission de responsabilité populationnelle. Il milite à cet égard pour des financements incitatifs et des objectifs de santé publique « partagés » entre la ville et l’hôpital pour faciliter la coordination des parcours et la pertinence des soins. Et estime au passage que « la contrainte des soins non programmés doit être davantage partagée avec la ville »…
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