LE DIRECTEUR GÉNÉRAL de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, Claude Evin, a arrêté le contenu du projet régional de santé. Plusieurs objectifs sont poursuivis, notamment la lutte contre les déserts médicaux et la promotion d’un accès aux soins pour tous sans dépassements d’honoraires. La région Ile-de-France est marquée par certaines inégalités de santé - dans Paris intra muros, par exemple, l’espérance de vie varie de plusieurs années selon l’arrondissement où l’on réside.
L’ARS a rencontré les différents offreurs de soins pour bâtir son projet régional de santé, avec pour fil rouge le parcours du patient. Pour illustrer le propos, l’ARS prend en exemple la filière gériatrique, qui manque singulièrement de coordination. Les professionnels prenant en charge les personnes âgées se connaissent à peine, constate l’Agence, qui lance une expérimentation dans le Nord de Paris afin de diminuer le nombre de passage aux urgences du sujet âgé, ainsi que sa dénutrition en milieu hospitalier et en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Andrée Barreteau, la directrice de l’offre de soins et médicosociale à l’ARS, insiste sur le changement de logique mis en œuvre, et rappelle que par le passé les tutelles se focalisaient surtout sur la maîtrise des dépenses.
Claude Evin, le directeur général de l’ARS d’Ile-de-France, considère que ce plan « marque un tournant » dans l’organisation des soins, jusqu’à présent très cloisonnée. « Le vieillissement de la population nous oblige à organiser le parcours de santé », note-t-il.
La loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) impose à chaque région d’établir un plan stratégique régional de santé, soumis à consultation auprès de différentes instances - notamment le conseil régional, les conseils généraux, la CRSA, le préfet de région, les mairies. Des débats publics ont été organisés ces derniers mois avec tous les acteurs concernés. L’ARS d’Ile-de-France met en ligne l’intégralité de son PSRS sur son blog (www.sante-iledefrance.fr).
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