LA CLINIQUE Pasteur à Toulouse, la clinique La Victoire à Tourcoing, la polyclinique Courlancy à Reims, le centre cardiologique du Nord à Saint-Denis... sont quelques-uns des 55 établissements hospitaliers privés à avoir fondé une coopérative nationale qui porte le nom de Santé Cité (www.santecite.fr). Créé l’an passé, le groupement vient d’être présenté officiellement par ses fondateurs à Paris.
Fin 2014, la coopérative espère représenter 20 % de l’hospitalisation privée française, soit le double d’aujourd’hui. Sa cible : les cliniques indépendantes à actionnariat majoritairement médical. Son objectif : la mise en commun de compétences et de savoir faire pour rester compétitif face aux groupes nationaux de cliniques (Capio, Vitalia, Générale de Santé...). « Nos médecins sont souvent isolés alors que les grands groupes permettent des comparaisons. Nous leur offrons un lieu d’échange pour améliorer la qualité des soins », illustre Philippe Tourrand, vice-président de Santé Cité. Des réflexions sont en cours pour améliorer les achats, la gestion des ressources humaines, les modes d’organisation (en cœliochirurgie par exemple).
Chaque clinique adhérant à la coopérative conserve son autonomie de gestion : aucun partage capitalistique n’est envisagé. En cumulé, le chiffre d’affaires de la coopérative dépasse le milliard d’euros. Santé Cité entend devenir un interlocuteur privilégié de la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée), mais aussi du ministère de la Santé et des ARS (Agences régionales de santé) en région. Le modèle fait des émules. Des cliniques à Nantes et Angers ont manifesté leur souhait de rejoindre la coopérative. Le ticket d’entrée ? À titre d’exemple, une clinique dont le chiffre d’affaires s’élève à 400 millions d’euros versera une cotisation annuelle de 25 000 euros.
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