À PARTIR d’expérimentations menées dans des établissements de Champagne-Ardenne et d’Ile-de-France, l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé (ANAP) propose plusieurs pistes pour améliorer la gestion des transports sanitaires en établissements de santé (véhicule personnel, ambulance, VSL, taxi et transferts intersites), à la charge de l’hôpital ou de l’enveloppe de ville de l’assurance-maladie.
Afin de limiter les coûts du transport sanitaire, l’ANAP appelle en premier lieu à l’utilisation du véhicule particulier, mode de transport « le plus économique », remboursé « si l’état du patient le justifie », ce qu’usagers et médecins ignorent souvent.
Pour optimiser les coûts des transport assis, l’ANAP s’intéresse au covoiturage, dispositif testé « avec succès » auprès d’un service de dialyse d’un établissement privé volontaire et appelé à être déployé « dès la rentrée ». L’assurance-maladie évalue le gain de 10 à 13 euros par patient et par jour, note l’ANAP.
Négocier des remises.
L’agence mise aussi sur un meilleur contrôle de la facturation des transports par les établissements, de façon à éviter les doublons de facturation et améliorer les délais de paiement aux prestataires.
En cas de prise en charge par l’établissement, hôpitaux et cliniques peuvent aussi contractualiser avec certains prestataires sélectionnés pour leur « garantir un certain volume d’activité en contrepartie de remises sur les tarifs ».
Enfin, l’ANAP estime que la sensibilisation des équipes médicales aux obligations des taxis conventionnés (aide au déplacement et à l’installation du patient dans le véhicule, hygiène et prévention du risque infectieux), souvent méconnues, pourrait permettre de « limiter les prescriptions abusives d’ambulances ».
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