À l’ANAP, on a déjà recensé quelques belles histoires de systèmes d’information qui ont réussi leur déploiement. On peut vous citer, en exemple de réorganisation des ressources humaines, un service d’urgence qui a réduit de 40 % le temps d’attente des patients ou vous expliquer comment certains services de radiologie ont fait pour diminuer le nombre de rendez-vous non honorés. « C’est vrai que si nous en connaissons les faiblesses, le rôle de l’agence est d’identifier les bonnes pratiques sur le terrain, celles qui ne sont pas imposées mais ont fait leur preuve, explique Christian Anastasy, son directeur général, pour ensuite les rendre transportables et les déployer à grande échelle ».
Avec 30 projets performance mis en œuvre (dont 7 contrats signés), on s’aperçoit que la performance se traque partout. Les quatre-vingts professionnels qui travaillent à l’ANAP touchent à de nombreux sujets allant de la gestion des déchets de soins à la gestion humaine des soignants en passant par les services de réanimation ou les repas. Pour le « Benchmark » imagerie publié en décembre 2010, ils ont analysé l’utilisation de 500 machines dans 14 régions pendant 4 semaines (quel était le délai d’attente pour le rendez-vous et pour le compte-rendu, etc.). Ses experts accompagnent 262 projets de système d’information dans le cadre d’Hôpital 2012. Un travail sur le patrimoine immobilier des établissements publics a permis de concevoir un outil de gestion et de pilotage au quotidien des quelques…60 millions de mètres carrés répartis entre 1 000 hôpitaux. « Pour certains, c’est une prise de conscience ». L’outil sera implanté fin 2001-début 2012.
En 2011, va se poursuivre le projet de suivi du parcours de soins des personnes âgées dans trois ARS (Ile-de-France, Pays-de-Loire et Languedoc-Roussillon). L’ANAP ouvre deux chantiers sur les transports sanitaires et l’organisation du temps de travail soignant et médical. Et enfin, l’ANAP attend le 18 février la décision de la commission d’accès aux documents administratifs pour ouvrir l’Observatoire national de la performance utilisant l’outil Hospi Diag (68 indicateurs) testé en 2010 dans les ARS. Avec un budget annuel de 40 millions d’euros financé par l’Assurance-maladie, l’ANAP se doit de montrer sa « performance ».
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