Invité à s’exprimer lors d’une conférence de presse, Jean-Loup Durousset s’est saisi de plusieurs sujets d’actualité pour pointer du doigt la préférence qu’accorde selon lui le gouvernement à l’hôpital public, au détriment des cliniques. « Marisol Touraine a un enfant chéri et un enfant qu’elle est prête à sacrifier », a ironisé le patron de la Fédération des hôpitaux privés (FHP). Et de prévenir : en continuant dans cette voix, la ministre de la Santé risque le « déclenchement d’une hostilité farouche » des établissements privés. Tour d’horizon des principaux points d’achoppement.
• La proposition de loi Le Roux sur la création des réseaux mutualistes
Le patron de la FHP estime qu’il « aurait au moins pu être consulté sur cette proposition ». « En nous ignorant, la ministre considère que nous sommes des acteurs irresponsables », s’agace-t-il. Jean-Loup Durousset juge qu’au lieu d’avaliser les réseaux mutualistes, il aurait mieux valu travailler à « plus de transparence pour le million de contrats mutualistes afin de répondre à la question des patients : "combien je paye pour quel remboursement" ? ». Mi-novembre, la ministre de la Santé a annoncé laisser un an aux mutuelles pour rendre publics leurs frais de gestion.
• Le budget de la Sécu 2013 et l’amendement 47 bis
Pour Jean-Loup Durousset, « ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est révélateur de ce qui attend les cliniques. Plusieurs indices sont la preuve de la politique actuelle de différenciation entre public et privé ». Ainsi l’amendement (gouvernemental) 47 bis, qui prévoit la possibilité de moduler les tarifs finançant les séjours hospitaliers en cours d’année.
La FHP estime que les cliniques seront les principales victimes de ce dispositif. Elle regrette un « esprit de divergence tarifaire alors que la convergence entre le public et le privé était engagée ». Le PLFSS 2013 doit mettre fin à cette convergence.
• L’avenant 8 sur les dépassements d’honoraires
« Impactées par les dépassements d’honoraires », les cliniques veulent « être associées aux négociations afin que des précautions d’usage soient prises à l’encontre des médecins, très angoissés ». La manifestation organisée le 2 décembre par les spécialistes de plateaux lourds du BLOC en est la preuve, estime Jean-Loup Durousset, qui « soutient » le mouvement des chirurgiens. La FHP souhaite la création d’un « avenant 8 bis afin de préciser le contenu du préambule à l’avenant 8, bien trop flou, notamment sur le plafond de 150 % du tarif opposable et son évolution dans le temps vers le secteur I ».
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne