Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annoncera mercredi 15 octobre des mesures de restructuration des hôpitaux d’instruction des armées (HIA). L’hôpital militaire du Val-de-Grâce, ses 380 lits et 1 500 personnels (dont 800 militaires) est directement menacé. Selon le Monde.fr, trois hypothèses ont été examinées : la fermeture complète, une fermeture partielle ou une cession à l’AP-HP.
Interrogé par France 5 dimanche, le ministre de la Défense a expliqué que le Val-de-Grâce n’avait pas fait l’objet de « travaux majeurs depuis 1979 ». « Pour le mettre aux normes acceptables et éviter la fermeture pour sécurité, il faudrait des centaines de millions d’euros de travaux [250 millions selon Le Monde] » a-t-il ajouté.
Un lieu de formation et recherche ?
Un tel chantier de réhabilitation pourrait ne pas avoir d’« efficacité militaire avérée » puisque l’essentiel de l’activité de santé militaire se passe dans les HIA de Bégin (Val-de-Marne) et Percy (Hauts-de-Seine), a précisé Jean-Yves Le Drian. « L’utilité civile » du lieu n’est pas plus « avérée », puisque le V arrondissement de Paris, où il est situé, possède une « offre de soins suffisante » a-t-il ajouté. « Nous avons l’intention d’y implanter le lieu de formation et de recherche du service de santé des armées » a poursuivi le ministre, avant de préciser que « le problème n’est pas réglé ».
Le sort du Val-de-Grâce se joue dans un contexte d’économies massives du secteur de la défense pour contribuer au rétablissement des comptes publics. La loi de programmation militaire (LPM) pour 2014-2019 prévoit une diminution totale de 34 000 postes sur les 5 ans à venir.
Le service de santé des armées (SSA), qui emploie 16 000 personnes, devrait réduire ses effectifs de 3 000 postes. Il accomplit sa mue vers un nouveau modèle hospitalier, dessiné dans le projet « SSA 2020 » présenté en novembre 2013 .
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