La proportion d’internes et de chefs de clinique grévistes, en ce lundi de mobilisation nationale, n’atteint pas des sommets. Contactés par « le Quotidien », les Hospices civils de Lyon annoncent un taux de 39,15 % d’internes grévistes (238 grévistes ; 40 sont assignés pour assurer un service minimum). À Marseille, l’AP-HM recense 26,4 % d’internes en médecine grévistes (ce taux tombe à 2 % chez les internes en pharmacie) ; 67 internes ont été assignés pour faire face à la baisse d’activité attendue dans les blocs privés de l’agglomération marseillaise.
Au CHU de Lille, 115 internes sont grévistes sur un total 750, soit un taux de mobilisation de 15 % (20 assignations). À Bordeaux, 13 % des internes sont grévistes (27 assignations). L’AP-HP (Hôpitaux de Paris) communiquera ses propres chiffres en fin de journée.
Une mobilisation moins forte qu’en 2007
La précédente grève nationale des internes, en octobre 2007, avait mobilisé plus largement. Au CHU de Toulouse, le taux de mobilisation avait frôlé les 100 %. Au plan national le ministère de la Santé avait recensé 50 % d’internes en grève au plus fort de la crise, qui avait conduit à l’organisation des EGOS (les états généraux de l’offre de soins ayant servi de base de réflexion à la future loi HPST).
Le mot d’ordre semble très peu suivi parmi les praticiens hospitaliers (deux intersyndicats de PH, la CMH et le SNAM-HP, ont rejoint le mouvement). Les CHU de Bordeaux, Lille et Marseille n’ont recensé aucun médecin senior gréviste. Aux HCL, 6,62 % des seniors lyonnais sont en grève.
Malgré ces chiffres peu convaincants, la CMH et le SNAM-HP saluent par voie de communiqué le mouvement enclenché : « La majorité des praticiens hospitaliers toute catégorie et tout statut confondus, ont répondu à leur journée d’action par des actions locales de terrain : participation à des assemblées générales, cortèges, distribution de tract au personnel... ».
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