DE NOTRE CORRESPONDANT
LE MAIRE PS DE LYON veut-il forcer la main de l’État qui, jusqu’à présent, se serait contenté de promesses verbales ? S’agit-il de faire oublier que le CHU (Hospices civils de Lyon) s’est séparé ces dernières années de plusieurs de ses hôpitaux au profit d’opérations immobilières confiées au privé - l’Antiquaille, bastion centenaire de l’endocrinologie, Debrousse, pôle d’excellence en pédiatrie, et jusqu’à l’hôtel-Dieu, dernière structure hospitalière publique de centre-ville vendue l’an dernier au groupe Eiffage, qui y bâtit un hôtel quatre étoiles ? Toujours est-il que Gérard Collomb vient de présenter lui-même à la presse le projet de rénovation d’Édouard Herriot, souhaitant voir « démarrer au plus vite les travaux de modernisation du plus beau symbole de l’excellence de la médecine lyonnaise ».
De 800 à 500 lits.
La restructuration d’Édouard Herriot, vaisseau amiral du CHU et théâtre de nombreuses premières médicales mondiales (immunologie, transplantations…), est un chantier délicat parce que le site est entièrement protégé au titre du patrimoine historique. Et urgent : programmé puis repoussé depuis trente ans, le projet a fait l’objet d’un important concours d’architectes dans les années 2007-2008, aussitôt tombé aux oubliettes faute de …ressources. Pourtant, la vétusté des pavillons construits par l’architecte Tony Garnier a entraîné depuis cinquante ans des rénovations successives coûteuses, sans compter, les gaspillages induits par le nombre superfétatoire de blocs opératoires.
Adoptée à l’unanimité par le conseil de surveillance du CHU et par la commission médicale, la restructuration fera passer l’hôpital de 800 à 500 lits, recentrant ses activités sur six pôles : urgences, chirurgie notamment ambulatoire et greffes, médecine gériatrie, filière digestive et hépatique, imagerie interventionnelle et santé publique. La première tranche (2014-2019) prévoit la construction d’un bâtiment de 15 000 m2 regroupant blocs opératoires, chirurgie ambulatoire et imagerie. Durant les travaux, l’activité sur site sera maintenue dans le « respect scrupuleux des contraintes drastiques du patrimoine », assurent Gérard Collomb et Daniel Moinard, directeur général du CHU. L’hôpital pourrait aussi récupérer l’activité de traitement des grands brûlés. Une seconde tranche de travaux, à l’horizon 2025, prévoit la construction des unités d’hospitalisation.
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