No français ? No job ! La scène ne se passe pas au Québec mais dans la vallée d’Aoste. Dans cette région autonome à statut spécial, la connaissance de la langue de Molière est nettement plus importante pour travailler dans la fonction publique qu’un curriculum vitae bardé de diplômes. En fait, le français est carrément indispensable, la loi constitutionnelle du 26 février 1948 ayant introduit le bilinguisme officiel.
Mais cette condition pose souvent de nombreux problèmes, notamment dans la santé. L’hôpital régional manque ponctuellement de spécialistes, les candidats ne parlant pas suffisamment bien le français. Depuis plusieurs mois, le poste de directeur de l’unité sanitaire régionale est lui aussi vacant pour cette raison.
Double échec
Pressentie pour occuper ce fauteuil, le Dr Lavinia Mortoni a malheureusement été recalée pour la deuxième fois à l’examen de français. Ce médecin cadre supérieur d’origine piémontaise qui ne pourra pas bénéficier de l’indemnité mensuelle d’un montant compris entre 151 et 226 euros selon le niveau professionnel, accordée aux fonctionnaires bilingues.
Reste que résoudre cette impasse linguistique est d’autant plus difficile que la classe politique actuellement au pouvoir, assimile le rayonnement de la vallée d’Aoste au maintien de la francophonie. « La connaissance du français est une forme de respect envers notre statut autonome et nous sommes certains qu’il existe des professionnels de santé répondant à ces critères essentiels », affirme Antonio Fosson, responsable régional de la santé et membre du mouvement autonome Union valdotaine qui gouverne la région. Ce n’est visiblement pas le cas vu les piètres résultats des candidats à l’examen de français.
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