La proposition de loi qui vise à créer un moratoire sur les restructurations hospitalières publiques sera examinée par les sénateurs mercredi. Les auteurs du texte, des sénateurs communistes, estiment que la fermeture des maternités et des hôpitaux de proximité s’apparente « à un véritable plan social ».
Ils citent une longue liste d’exemples : Vire, Luçon, Die, Aubenas, la Seyne, Decazeville, Saint-Girons, Montluçon, Valréas, Lavaur, Saint-André-Saint-Benoit, Thiers, Amber, Carhaix, Pertuis, les Lilas, Paris, Ivry, Colombes... « Les cas de fermetures annoncées ou réalisées depuis 10 ans ne cessent de se multiplier au point qu’aujourd’hui, c’est tout le maillage sanitaire de notre pays qui est remis en cause et par voie de conséquence, l’accès de toutes et tous aux soins », écrit le petit groupe de sénateurs. Il entend « mettre un terme à ce qui s’apparente à une véritable hémorragie sanitaire, en mettant fin aux fermetures d’établissements de santé ou de services, jusqu’à ce qu’une offre de santé au moins équivalente, pratiquant le tiers payant et les tarifs opposables soit garantie aux populations concernées ».
La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, fondée en 2004, soutient le texte, et considère qu’il pourrait aller plus loin encore. « Un moratoire, impliquant une mesure temporaire, ne réglera pas de façon durable la situation des structures concernées et ne facilitera pas le recrutement des personnels qui n’auront aucune envie de venir s’installer dans un site menacé », expose la Coordination, qui souhaiterait que soient également remis en cause le numerus clausus et la liberté d’installation.
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