« Ils avaient voulu m‘anéantir, mais ils m’avaient fait accoucher de moi-même. La force de leur violence a brisé mes chaînes, me voici libre. » Cheffe de service dans un CHU, la Pr Laurence Verneuil raconte sa descente aux enfers à l’hôpital, comment elle a été contrainte de renoncer à sa vocation et à sa carrière pour « sauver sa peau », réduire à néant ses idées suicidaires. Son franc-parler, son courage de dénoncer les dysfonctionnements de l’établissement, son refus de la pression gestionnaire ont fait de cette dermatologue la cible de la direction, raconte-t-elle. Mais Laurence Verneuil décrit aussi, dans ce récit documenté, ses ennemis de l'intérieur – pairs « collabos » ou subordonnés « malveillants ». « Comment mes collègues m’ont liquidée » plonge ainsi le lecteur dans un univers glaçant et gangrené par une « vision consumériste de la santé ». Celle qui voulait « transmettre des valeurs humanistes » aux étudiants aura connu la « déshumanisation du soin », « la course folle à la marchandisation du patient ». L’ouvrage est une réflexion sur l’hôpital-entreprise et la prise de pouvoir des « financiers », dont l’objectif est à ses yeux de « rentabiliser le soin ».
« Comment mes collègues m'ont liquidée », novembre 2022, Albin Michel, 18,90€
L’hospitalisation à domicile poursuit sa croissance, la Fnehad mise sur la jeune génération médicale
Au congrès SantExpo 2025, la FHF dévoile son plan pluriannuel, Catherine Vautrin laisse le secteur sur sa faim
Arnaud Robinet (FHF) : « L’hôpital public doit devenir un hôpital 3.0 »
Pourquoi l’usage du DMP traîne autant à l’hôpital