« CHAQUE année, on demande aux hôpitaux d’augmenter leur activité de 2 %. Mais comment faire 2 % d’accouchements de plus chaque année ? Cela dépend des femmes enceintes, pas des managers! ». Michel Rosenblatt, secrétaire général du SYNCASS-CFDT, illustre par l’absurde les dérives inflationnistes de la tarification à l’activité.
À deux semaines des élections professionnelles au sein de la fonction publique hospitalière, le syndicat de cadres et de directeurs d’hôpital veut faire entendre sa différence. Sans demander la fin de la T2A, ni davantage de moyens pour l’hôpital public, mais la fin des injonctions contradictoires - « Sinon, le risque est de pousser les hôpitaux à sélectionner les patients rentables comme le font certaines cliniques » - et un retour à un management plus sain. « Jusqu’où peut-on admettre de remplacer les titulaires par les contractuels ?, reprend Michel Rosenblatt. Il y a un moment donné où la baisse des effectifs n’est plus possible ».
Le syndicaliste prévient. Le bricolage, la cavalerie budgétaire, les déficits minorés pour plaire aux ARS, les directeurs d’hôpital n’en veulent plus. « Une alternative doit être trouvée pour ne financer que l’activité utile », estime le secrétaire général du SYNCASS. Qui table sur le PLFSS 2012 pour « modifier le modèle ». « Les directeurs, qui restent juridiquement responsables de choix dans lesquels ils ne se reconnaissent pas, refusent de porter le chapeau », conclut Michel Rosenblatt.
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