Les anesthésistes de l’AAL (une des trois composantes du syndicat Le BLOC, majoritaire parmi les spécialités de plateaux techniques) alertent le gouvernement sur le risque de « disparition » de l’anesthésie réanimation libérale dans notre pays, alors que les négociations conventionnelles tripartites (assurance-maladie, médecins, complémentaires) sur l’encadrement des dépassements d’honoraires doivent reprendre le 5 septembre.
L’AAL souligne en particulier la démographie déclinante de cette spécialité (la moyenne d’âge en libéral est de 55 ans, un anesthésiste sur deux prendra sa retraite d’ici à 10 ans) et rappelle le peu d’appétence des jeunes médecins pour l’exercice libéral. « Les négociations conventionnelles (...) sont sans doute la dernière chance pour le gouvernement, par l’intermédiaire de la CNAM, d’inverser cette tendance en mettant à niveau des tarifs désuets de la Sécurité sociale pour les actes d’anesthésie réanimation (certains n’ont pas été revalorisés depuis 30 ans), en reconnaissant enfin l’investissement de la profession dans la prise en charge de la douleur périopératoire, dans le développement des nouvelles techniques anesthésiques et celui de la chirurgie ambulatoire », insiste l’AAL.
Les négociations qui se profilent en médecine libérale porteront sur les dépassements abusifs (définition, sanctions), la régulation du secteur II, la mise en place d’un nouveau contrat d’accès aux soins et la valorisation de certains tarifs opposables.
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