« Si on n'organise pas les flux, cela ne marche pas ! Il faut toujours se demander quelle est la taille critique et au-delà de quel nombre de patients ce sera trop… ». Lors du dernier salon Hopitech, Patrick Heissat, ingénieur général au CHU de Bordeaux, a dévoilé quelques recettes pour la conception et la construction d'une unité de chirurgie ambulatoire sur un site hospitalier.
Pour cet expert, la clé est d'anayser le déroulement de l'épisode ambulatoire pour le patient. Il conseille d'établir un organigramme du fonctionnement de l'unité ambulatoire en lien direct avec les soignants, notamment pour vérifier les espaces et les locaux requis. « Attention au sous-dimensionnement, prévient Patrick Heissat. Car si c'est le cas, tout le monde en souffrira, médecins comme patients. Il faut aussi que les matériaux soient fiables. » La flexibilité des unités ambulatoires (souvent adossées à un plateau technique ou de consultation) est importante, afin que les locaux puissent évoluer ou être transformés au fil du temps.
Principe de marche en avant
L'exemple de l'unité ambulatoire de La Pitié Salpêtrière (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), inaugurée en mai 2018, a été présenté par le cabinet d'architectes TLR. Les consignes étaient de limiter les perturbations pendant les travaux et d'assurer une mise en œuvre rapide, tout en reprenant des éléments architecturaux des bâtiments voisins, en briques. Répartie sur deux niveaux de 2 000 m2 , cette unité destinée uniquement à la chirurgie ambulatoire multidisciplinaire a été construite sur un parking qui existait dans l'une des cours du site. « Les bureaux de consultation et d'admission sont au rez-de-chaussée, le plateau technique au premier étage. Les locaux techniques sont au second étage et sont accessibles sans passer par le premier niveau pour ne pas gêner les patients », expliquent les architectes.
Le patient arrive d'un côté, passe dans l'un des quatre blocs polyvalents puis en salle de réveil (huit places) et ressort de l'autre côté, selon le concept de la « marche en avant », depuis l'accès à l'unité et jusqu'à la sortie, toujours dans une logique de fluidité.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne