L'opinion du Président du SML (Le QdM du 19/02, « Un praticien rémunéré au forfait a tendance à être moins performant… ») appelle de ma part une réponse .
En premier lieu, la diabolisation de l'hôpital lorsque l'on est libéral (et inversement ?) est tout simplement affligeante. Notre système de santé doit marcher sur ses deux pieds, hospitalier et libéral. En tant qu'ancien hospitalier, je ne me serais pas permis de proposer de réformer le libéral, en lieu et place de mes confrères, que je respecte, et avec qui j'ai travaillé en bonne intelligence.
En second lieu, il est méprisant, pour les praticiens hospitaliers et pour tout médecin salarié, de laisser entendre qu'ils seraient, en tant que salariés et sans intéressement financier, moins performants…
En libéral comme à l'hôpital, les praticiens sont essentiellement motivés par leur conscience professionnelle. Les importantes difficultés que connaît notre système de santé appellent des réponses nuancées, et peut-être courageuses, qui ne seront d'aucune façon favorisées par les caricatures.
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le Quotidien du Médecin ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore