Nul doute que le cru 2 008 des revenus sera disséqué par les syndicats de médecins libéraux avant la reprise des négociations avec l’Assurance-maladie. « Le sort des spécialités cliniques, dont les revenus sont indécents, sera un enjeu prioritaire », confie le Dr Jean-François Rey. Pour le président de l’UMESPE, il est impératif que les quelque « 3 % de l’ONDAM [objectif national des dépenses d’assurance-maladie] de ville soient consacrés en priorité à la médecine générale et aux spécialités cliniques ». « Mais pas dans le cadre d’un troc ! » prévient-il. Le syndicaliste souligne que le danger est d’assister à la désertification des spécialistes. « Il n’y aura bientôt plus de psychiatres, de pédiatres ou de neurologues en ville ». Les syndicats de spécialistes demanderont une nouvelle fois l’entrée en application de l’élargissement de l’acte de consultant (C2), prévu par un avenant bloqué par le ministère de la Santé. Beaucoup de cliniciens devraient se saisir de ces chiffres. Le Dr Francis Rubel, président du Syndicat des pédiatres, attend des négociations tarifaires qu’elles permettent de revaloriser l’expertise pédiatrique en accès direct et de consultations spécifiques comme le dépistage précoce de l’obésité.
En médecine générale, les syndicats ne manqueront pas de mettre en contradiction les discours officiels de promotion de la spécialité et du premier recours aux soins, et la réalité des chiffres qui traduit un repli du revenu. Et MG-France, qui insiste sur le creusement des inégalités entre la médecine générale et les autres spécialités, trouvera aussi de solides arguments.
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