Contestation tarifaire, exercice : trois syndicats lancent une consultation nationale des généralistes

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Publié le 10/12/2015

Crédit photo : Phanie

Trois syndicats de médecins (l’UNOF-CSMF, MG France et la FMF) ont annoncé, ce jeudi 10 décembre, le lancement d’une large consultation nationale des médecins généralistes dans le but d’engager une action de contestation tarifaire commune dès janvier 2016.

Ils invitent les 52 000 médecins généralistes à remplir ce questionnaire d’ici au 31 décembre afin de savoir ce qu’ils sont « prêts à faire ensemble », explique le Dr Luc Duquesnel, président de l’UNOF, la branche généraliste de la CSMF, à l’initiative de cette action commune.

Cette consultation intervient à quelques semaines de l’ouverture des négociations avec l’assurance-maladie, prévues en février 2016, qui doivent aboutir à la conclusion d’une nouvelle convention médicale. L’intersyndicale espère éviter une « année blanche en 2016 » sur le plan tarifaire.

« Nous partageons les mêmes préoccupations », souligne le Dr Luc Duquesnel, président de l’UNOF. Un mouvement des médecins généralistes est nécessaire, s’accordent les trois présidents. « La dernière augmentation du C et CS date du 6 janvier 2011 », rappellent-ils.

Mot d’ordre commun final

« Notre socle commun s’appuie sur le refus de continuer à coter la consultation à 23 euros », insiste le Dr Claude Leicher, rappelant que MG France a été le premier à se lancer dès janvier 2015 dans une guérilla tarifaire, appelant les généralistes à coter le C ou le CS à 25 euros. « Il s’agit d’une mesure d’équité tarifaire », justifie le Dr Leicher. Le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, estime pour sa part que le C à 25 euros n’est pas suffisant et le mot d’ordre de contestation tarifaire devra être orienté par les résultats de la grande consultation intersyndicale.

Dans le questionnaire les généralistes sont invités à indiquer leur intention de participer à des actions tarifaires à partir de janvier 2016 et à une action sur l’équité tarifaire. Ils sont également sondés sur l’application du tiers payant généralisé obligatoire, leur motivation à entrer en grève administrative (arrêt de la télétransmission, retour aux formulaires papier...), une action coup-de-poing (envoyer la CPS au ministère de la Santé conduisant à l’impossibilité de télétransmettre, par exemple) ou une éventuelle nouvelle fermeture des cabinets.

Les réponses seront analysées fin décembre. La dernière partie du questionnaire « commentaire libre » sera particulièrement « étudiée », prévient le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF. « La grande consultation donnera lieu à un mot d’ordre commun », poursuit-il.


Source : lequotidiendumedecin.fr