Après le suicide de Maxime, interne en neurochirurgie de 27 ans à Marseille mi-février, le syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM) avait tiré la sonnette d'alarme sur le non-respect du repos de sécurité et appelé la direction à prendre des mesures rapidement.
La pression du syndicat a porté ses fruits. Depuis le 2 mai, cette plage de repos de 11 heures après 24 heures de travail est désormais assurée. « En pratique, tous les internes en stage à l’AP-HM ont désormais leur repos de sécurité, toutes spécialités confondues », explique Olivier Le Pennetier, président du SAIHM et vice-président de l'ISNI.
« Cette mesure a été appuyée par la directrice de l’AP-HM, le président de la CME et le président de la commission d’organisation de la permanence des soins », ajoute-t-il. Seuls deux tableaux de garde ne comprennent pas le nombre nécessaire d'internes, fixé à au moins 5 par l'arrêté de 2002, pour s'y conformer, mais un travail est en cours. Le syndicat presse maintenant l'ensemble des structures accueillant des internes, dont les hôpitaux hors CHU, de suivre leur exemple et de respecter le repos de sécurité.
Des heures sup' pour les internes volontaires ?
Autre bataille, le respect du temps de travail, fixé à 48 heures par semaine, reste encore problématique. « Il ne sera pas appliqué en un jour, cela nécessite une nouvelle organisation dans les services. Il est nécessaire d’optimiser la présence des internes à l’hôpital. Avec l’ISNI, nous souhaitons faire comme en Grande-Bretagne ou en Allemagne en mettant en place « l’opt out » », poursuit Olivier Le Pennetier. Ce dispositif offre la possibilité aux internes volontaires de faire des heures supplémentaires (jusqu’à 52 à 55 heures par semaine).
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