La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) s’inquiète de la situation financière de ses 580 établissements spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) dont 35 % étaient en déficit en 2011 (contre 43 % en 2010) (1).
Bien que le chiffre d’affaires soit en hausse de 1,7 %, la FHP-MCO estime ce résultat « artificiel », au regard de « la diminution très significative » des investissements. « Les établissements ont stabilisé leurs investissements (amortissements et provisions) à hauteur d’un million d’euros, soit une progression de 0,8 % contre 10,1 % en 2010 », déplore Thierry Béchu, délégué général de la FHP-MCO.
« Nous sommes victimes d’une lente asphyxie économique, en raison de la discrimination tarifaire organisée par l’État, analyse Lamine Gharbi, président de la FHP-MCO. De nombreux établissements qui avaient beaucoup investi au cours des dernières années se voient contraints aujourd’hui de ralentir le rythme pour réussir à rester dans le vert ou éviter de couler. » 72 % des cliniques se trouvent en dessous du seuil de résultat net minimum préconisé (3 %) pour pouvoir investir, estime la FHP-MCO.
88,6 % du chiffre d’affaires des cliniques résulte des remboursements de soins (88,8 % en 2010). Le reste des recettes provient de la vente de services annexes (chambre particulière, restauration, service à la personne). « Aujourd’hui, les remboursements de l’assurance-maladie ne couvrent plus nos charges d’exploitation. Certaines opérations chirurgicales sont mêmes remboursées par la Sécu en dessous des coûts de production, comme les césariennes ou bien certaines endoscopies », souligne Lamine Gharbi.
(1) Chiffres émanant du rapport annuel 2011 de l’Observatoire économique et financier des cliniques privées françaises.
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