Quand entreprendre un rattrapage vaccinal ? Par quel vaccin commencer ? Faut-il faire des sérologies au préalable ? Etc. Pour répondre à ces questions, la HAS vient d’émettre les premières recommandations francaises spécifiquement dédiées au rattrapage vaccinal. Mené en partenariat avec la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), ce travail précise la marche à suivre pour évaluer le statut vaccinal et entreprendre un rattrapage si besoin.
« Tout contact avec un professionnel de santé quel qu’il soit est une opportunité de vérifier le statut vaccinal de la personne et de débuter un rattrapage le cas échéant » rappellent en préambule les auteurs.
Concernant, la détermination des injections à pratiquer, tout dépend des données disponibles quant au statut vaccinal. À ce titre, « seules les preuves vaccinales documentées sont considérées comme des informations fiables sur les antécédents vaccinaux », souligne le document.
Pour les personnes dont on sait qu’elles ont déjà été vaccinées au moins en partie, l’objectif est d'administrer les vaccins ou les doses manquantes selon le calendrier vaccinal en vigueur en tenant compte de leur âge. « Toutes les doses de vaccins reçues comptent indépendamment du délai écoulé depuis la dernière dose reçue » précisent les recommandations.
En cas de statut inconnu, ou incomplètement connu, deux approches sont possibles. Un rattrapage simplifié, réalisable en une seule consultation, peut être envisagé notamment chez les personnes susceptibles de ne pas être revue. L’idée est de donner la priorité aux vaccins protégeant contre les maladies invasives et/ou nécessitant plusieurs injections. Si les conditions le permettent, un rattrapage « avancé » peut être mis en œuvre, l’objectif étant d’adapter la stratégie à l’immunité réelle de l’individu documentée par l’usage de sérologies.
Certaines sérologies comme celles du tétanos et de l’hépatite B sont en effet préconisées « dès lors qu’elles permettent de tenir compte de l’immunité réelle de la personne et d’éviter l’injection de doses inutiles de vaccin ». Sauf situations particulières, « les autres sérologies, n’ont pas de place dans la stratégie de rattrapage ».
Ce d'autant plus, « qu’il n’est pas dangereux d’administrer des vaccins à une personne éventuellement déjà immunisée ».
Pour la mise en œuvre du rattrapage, il est possible de réaliser jusqu’à quatre injections (dans des sites différents), au cours d’une même séance de vaccination. Aucune association de vaccins n’est déconseillée, sauf pour le vaccin contre la fièvre jaune et le ROR pour lesquels un délai minimum de 28 jours entre les injections doit être respecté.
À noter enfin, l’existence de recommandations spécifiques pour les personnes migrantes, concernant les vaccinations contre l’hépatite B, l’hépatite A et la varicelle.
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