Mesurer la douleur
Face à une pathologie aussi répandue que la gonarthrose, le médecin pourrait être tenté de banaliser cette maladie chronique. Mais du point de vue du patient, la gonarthrose est associée à des représentations d’usure du corps et de vieillissement, qui l'affectent douloureusement. Aussi est-il utile de mesurer de la douleur chronique liée à cette arthrose, mais aussi de s’attarder sur le handicap fonctionnel qui lui est associé.
Les réglettes de mesure de la douleur, par exemple, avec une échelle d’intensité allant de 1 à 10, permettent d'évaluer la douleur à travers le ressenti subjectif du patient lui-même. Le médecin pourra ainsi comparer les résultats mois après mois et déjouer sa tentation de minimiser la douleur de son patient, en particulier si elle est rebelle aux traitements.
Un handicap au quotidien
Du fait de la mise en charge du genou lors de la marche, la gonarthrose est aussi pourvoyeuse de handicap fonctionnel qui participe à la souffrance globale du patient. L'évaluation du handicap fonctionnel passe par l'examen clinique : on recherche les limitations de l'amplitude à la mobilisation de l'articulation et on questionne le patient sur les activités quotidiennes qu’il ne peut plus assurer du fait de sa gonarthrose (ménage, réduction du périmètre de marche…).
Examiner régulièrement et écouter son patient est également un moyen de lui montrer qu'on prend au sérieux sa maladie pour mieux la traiter. L'examen clinique régulier a enfin l'intérêt d'offrir au patient le bénéfice d'une réassurance qui peut être thérapeutique en elle-même et potentialiser l'effet placebo particulièrement efficace contre les douleurs chroniques.
Un fond dépressif à traiter
Normal qu'avec des douleurs qui handicapent la vie au quotidien, un état dépressif puisse survenir. Or une dépression majore très souvent le vécu douloureux qui, à son tour, va aggraver la dépression. D'où l'importance de rechercher des symptômes dépressifs comme les troubles du sommeil, le ralentissement psychomoteur ou la baisse de l'élan vital pour prescrire, le cas échéant, un traitement antidépresseur qui soulagera indirectement les douleurs.
Les antidépresseurs sont du reste souvent utilisés comme traitements adjuvants aux douleurs sévères comme les douleurs neuropathiques. Par ailleurs, le suivi médical régulier de cette gonarthrose est l'occasion de réaliser une psychothérapie informelle qui participera au traitement du fond dépressif.
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