> Contrairement à l’adulte, « seulement » la moitié des suicides (et 30% des tentatives de suicide (TS)) des adolescents découle d’un contexte de dépression. Les facteurs déclenchants de suicide et TS les plus communs sont les conflits amicaux et les évènements précipitants (suicide d’un proche ou d’un membre de la famille, conflits familiaux, pertes interpersonnelles).
L'idéation suicidaire est retrouvée chez 70% des adolescents souffrant d’EDC et un tiers fera une TS. Une TS chez un adolescent n’est jamais une conduite anodine à mettre sur le compte d’une « crise d’adolescence » et ne doit jamais être banalisée, si « minime » soit-elle quant au risque létal [6]. Le risque principal est la prolongation d’une souffrance psychique qui s’exprime fréquemment par une récidive suicidaire. Environ 1/3 des suicidants récidivent, le plus souvent au cours de la première année, et 1 à 2 % des suicidants décèdent par suicide dans ce délai (2-8 % dans les 10 ans). Parmi les 15-19 ans, on enregistre environ 150 suicides/an en France (en baisse constante depuis 20 ans) [22].
> Les signes d'alerte suicidaire à appréhender durant un EDC sont :
- l'intentionnalité suicidaire : antécédent suicidaire personnel ou dans l'entourage, communication directe ou indirecte d'une intention suicidaire ;
- désespoir, sentiment d'impasse, culpabilité, retrait avec désinvestissement des liens, anxiété, agitation comportementale, hyperactivité, rage incontrôlée, incapacité à dormir ou hypersomnie, cauchemars, altération de la conscience de soi, prises de risque, labilité thymique importante...
- les comorbidités psychiatriques : consommations à risque, impulsivité…
- un événement précipitant. Les adolescents vivant en foyer, déracinés, ayant affaire au système judiciaire et/ou ayant été victimes de maltraitance sont à « très haut risque ».
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