L’hyperplasie bénigne de la prostate, anciennement appelé adénome de la prostate, est très fréquente car elle atteint près d’un homme sur deux après 60 ans et peut débuter parfois avant 50 ans.
Signes sémiologiques
Le diagnostic d’hyperplasie bénigne de la prostate repose sur l’association de symptômes du bas appareil urinaire et d’une prostate augmentée de volume sans notion plus précise de son volume (1,2). Les troubles concernent la phase de remplissage vésical avec signes irritatifs (pollakiurie, impériosités mictionnelles) et la phase de vidange vésicale (dysurie, résidu post-mictionnel). La rétention ou les mictions par regorgements représentent l’évolution ultime de la dysurie.
L’âge, le syndrome métabolique, le tabac sont des facteurs de risque avec également une notion familiale. L’inflammation chronique intra-prostatique favoriserait la prolifération cellulaires épithéliale et/ou musculaire lisse.
A l’échelle d’une population, il existe un lien statistique entre le volume de la prostate et les symptômes urinaires, d’une part, et entre les symptômes urinaires et les symptômes sexuels (dysérection, dyséjaculation) d’autre part, ces liens n’existant pas à l’échelle individuelle.
Evaluation clinique
L’évaluation clinique des symptômes s’appuie sur l’interrogatoire pour préciser l’état mictionnel ainsi que le retentissement sur la vie du patient. Certains hommes sont en effet capables de modifier complètement leur mode de vie pour s’adapter à leur état mictionnel. Il faut apprécier le retentissement sur la vessie et le haut appareil urinaire ainsi que les éventuelles complications infectieuses ou la présence de calculs de la vessie.
Les auto-questionnaires validés sont utiles pour apprécier plus précisément l’état mictionnel (IPSS). La dernière question portant sur la qualité de vie est très importante pour la décision d’un traitement. Les auto-questionnaires sur la sexualité (IIEF) sont souvent utiles compte tenu des implications possibles. Cette évaluation est nécessaire pour la décision thérapeutique et les auto-questionnaires sont utiles pour mesurer la réponse thérapeutique.
Examen clinique
L’examen clinique, notamment le toucher rectal, garde toute son importance pour apprécier le volume de la prostate et vérifier l’absence d’induration qui orienterait vers un adénocarcinome de la prostate.
Explorations complémentaires
Il est recommandé de vérifier la stérilité des urines (bandelette urinaire nitrites leucocytes) et, selon le contexte, de proposer un contrôle de la créati-nine et du PSA (Prostatic Specific Antigen).
L’échographie n’est pas systématique selon la Haute Autorité de santé (1). Réalisée par voie sus-pubienne (figure ci-contre) et transrectale, elle explore la vessie et la prostate en vérifiant l’absence d’anomalie vésicale (polype, diverticule, calcul), confirme le volume de la prostate, permet la mesure du résidu post mictionnel et peut être couplée à une débimétrie. Cet examen vérifie l’absence de retentissement sur le haut appareil urinaire.
Dans certains cas, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) multiparamétrique (figure ci-dessus) permet d’évaluer le volume de la prostate et d’étudier son parenchyme, notamment en cas de progression du PSA. Dans certains cas, des biopsies écho-guidées de la prostate sont nécessaires pour éliminer un cancer évolutif.
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