En raison du risque de valvulopathie et d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) chez les personnes exposées aux produits contenant du benfluorex, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a recommandé la mise en place d’un suivi médical concernant l’ensemble des personnes exposées au benfluorex. Le diagnostic et le suivi reposent sur l’échocardiographie Doppler transthoracique (ETT). La HAS présente les indications de cet examen dans ce cadre, en précisant les signes échocardiographiques à rechercher et le suivi recommandé (1).
-› Au moindre doute sur une atteinte valvulaire ou sur simple demande d’un patient traité par benfluorex, le médecin traitant doit demander une consultation de cardiologie pour examen clinique et Échocardiographie Doppler transthoracique (ETT).
=L’ETT recherche les signes échocardiographiques évocateurs d’anomalies valvulaires pouvant être liées au benfluorex :
- fuites valvulaires de grade 1 ou plus (en excluant les fuites dites « triviales »),
- épaississement valvulaire modéré, sans calcification ni fusion commissurale,
- restriction de la cinétique valvulaire, observable en systole pour les atteintes des valves mitrale et tricuspide et en diastole pour la valve aortique.
Les atteintes liées au benfluorex peuvent principalement concerner les valves mitrale et/ou aortique.
= L’ETT recherche aussi des signes évocateurs d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) (vitesse maximale de fuite tricuspidienne › 2,8 m/s).
-› Conduite à tenir en fonction du résultat :
- Absence d’anomalie valvulaire constatée après l’interruption définitive du benfluorex. On conclut dans ce cas à l’absence d’atteinte valvulaire liée au benfluorex ; aucun suivi échocardiographique systématique n’est nécessaire.
- Anomalie valvulaire pouvant être liée au benfluorex (ou doute). Les valvulopathies de grades 1 et 2 doivent bénéficier d’une ETT de suivi systématique à 1 an, puis en fonction de l’évolutivité. Celles de grades 3 et 4 asymptomatiques relèvent d’une ETT de suivi tous les 6 mois.
- Suspicion d’HTAP avec fuite tricuspidienne › 2,8 m/s. Il convient d’adresser le patient au centre de compétence régional de l’HTAP et de les signaler le cas au centre national de référence de l’HTAP.
- Anomalie valvulaire caractéristique d’une autre étiologie : Suivi habituel.
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